Adibou1er, le 09 November 2015 - 18:00 , dit :
La conclusion de ton existence, là où (ta position sociale, ta position géographique) ta vie s'achèvera est déterminé par :
1/ ta naissance biologique
2/ l'environnement social dans lequel tu es né, et dans lequel tu as évolué ("les conditions d'existence déterminent la conscience")
3/ les choix que tu as faits en fonction de cet environnement, qu'ils soient conscients ou non (et moins ils le sont, plus tu es "déterminé" ou plus tu as intégré/accepté ce déterminisme) : aka "la reproduction sociale"
4/ les rencontres que tu as faites, les accidents qui se sont produits dans ta vie (qui peuvent aussi procéder du 2) et du 3)
Bref, le "quand on veut, on peut" existe mais il est fortement limité par tous ces facteurs. Ensuite il y a ton libre-arbitre, et ton éducation pour t'affranchir le plus possible de ces contraintes.
Plutôt d'accord avec ça, mais on s'éloigne largement de la question de l'existence du hasard.
Surfait, le 09 November 2015 - 18:08 , dit :
Par contre la deuxième hypothèse est conceptuellement plus difficile à accepter d'où la raison pour laquelle on préfère la première.
Pas d'accord sur le fait que la seconde soit plus difficile à accepter, c'est une conception d'athée de se dire que l'existence du hasard est plus facile à accepter que l'existence du déterminisme.
Surfait, le 09 November 2015 - 18:08 , dit :
Tout a fait d'accord pour dire que la forme détermine la fonction. Après, ceux qui ont fait de la bio mol savent aussi qu'une enzyme catalyse une réaction grâce à sa forme, qui permet de stabiliser l'état de transition de la réaction catalysée, mais aussi que le fait qu'une réaction va avoir lieu ou non suite à une rencontre entre enzyme et substrat ne peut être (actuellement) connu.
Ce que l'on sait, c'est que statistiquement, toutes les 1000 rencontres (par exemple), une réaction a lieu. Pour une rencontre donnée, impossible de dire (dans l'état de nos connaissances actuelles, indépendamment de notre capacité de mesure).
Malhorn, le 09 November 2015 - 19:09 , dit :
Plus sérieusement notre conception du monde nous pousse à croire que nous sommes un esprit insécable, indépendant du corps que nous habitons, une âme en sorte qui est libre des influences extérieures. Cela nous rassure. Le fait est que la chimie, de notre corps notamment, a infiniment plus d'effets sur nos décisions que nous ne voudrions l'accepter. Et si cette idée vous chagrine je vous renvoie à votre dernière soirée biture, aux jours de règles de votre femme, aux comportements sexuels étranges qui peuvent agiter des humains souffrant de pathologies etc.
Si tu aimes ce principe, pour nous humains, on a quelques kilos de bactéries dans le bide, le microbiome, plutôt varié. On communique avec, notamment via neurotransmetteurs (on a quand même environ 10^8 neurones dans le ventre).
Pour un rat ou une souris, changer la composition de son microbiome altère fortement son humeur, peut le rendre nerveux ou au contraire détendu, etc...
Le Soi est une symbiose humanobacterienne

falcry, le 09 November 2015 - 19:23 , dit :

Je suis curieux

Surfait, le 09 November 2015 - 20:55 , dit :
Pour ce qui est du hasard, j'aimerai bien un exemple qui s'en remet entièrement.
Pour beaucoup de systèmes en chimie, on maitrise relativement bien ce qui se passe au niveau macroscopique, on connaît la statistique qui gouverne l'évolution de certaines réactions, mais savoir si deux molécules particulières, qui se rencontrent, vont réagir ou non, etc... est totalement inconnu. On y affecte une proba.
Autrement, le moment où un radionucléide se désintègre? Pour l'instant, on a vraiment rien trouvé, à part la probabilité qu'il se désintègre à chaque seconde.